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LETTRES DE REMERCIEMENT

 

01. Mestre Venise, le 30 mai 2000

Lucia Pavan – Via Caneve, 40 – 30170 Mestre Venezia

 

Révérend P. Rodolfo,

Je vous écris ces quelques lignes pour vous parler du Père Giacomo Filon. En 1996, alors que j’étais à Lourdes pour la première fois, je suis entrée dans un petit magasin pour y acheter des souvenirs à rapporter chez moi. Le hasard voulut que le propriétaire de la boutique fut un italien de la province d’Udine.

Une fois mes achats terminés, il ouvrit une petite boîte et m’offrit une image du Père Giacomo: «C’est presque un compatriote, me dit-il. Le connaissez-vous? On parle de lui dans tout le sud de la France. Allez le voir, vous ne le regretterez pas.» «Mais, répondis-je, j’ignore où se trouve ce cimetière et ce moine m’est complètement inconnu.» Il n’a pas hésité une minute; il dit quelques mots à sa femme et m’emmena en voiture au cimetière.

Arrivés au cimetière, il me conduisit à la tombe. «Je retrouverai la route sans difficultés», lui dis-je, et je l’ai remercié. Je regardais la photo du Père Giacomo et me sentit tout à coup toute bizarre. Je sentis des frissons traverser mon corps et commençai à pleurer, sans réaliser que je m’étais allongée devant la tombe. C’étaient des pleurs de joie, de bonheur que je ne peux décrire et que je n’avais jamais versés jusque là. J’étais heureuse. Si à ce moment-là, j’avais parlé de tout ça à quelqu’un, on m’aurait sûrement prise pour une folle. Mais je n’étais pas folle. Quelque chose de grand s’était passé en moi, une sorte de miracle.

Le soir, alors que notre groupe de pélerins était à table, nous échangions entre nous les impressions et émotions de la journée. Une dame, qui m’avait attentivement observée, me dit: «Tu es radieuse, Luciana! Que t’est-il donc arrivé?» Je racontai alors ce que j’avais vécu, mais ceux qui m’écoutaient semblaient sceptiques. Cependant, ma joie était si grande qu’à la fin je les avais tous convaincus. Ils me demandèrent de les conduire au cimetière, ce que je fis, et il leur arriva alors quelque chose de grand à eux aussi. «Tu avais raison, me dirent-ils, merci beaucoup. Ça a été pour nous un grand et beau cadeau de faire la connaissance de ce frère, un cadeau étonnant et unique. Merci encore et encore.»

Chaque année, je retourne à Lourdes, non plus en pélerinage, mais comme sœur de l’UNITALSI. Et c’est là un fait étonnant. Depuis ma visite au cimetière, le Père Giacomo est devenu mon intercesseur. (...). Le 11 novembre 1999, j’ai subi une grave opération. Pendant qu’on me conduisait au bloc opératoire, je priais le Père Giacomo et lui demandais de m’aider. J’étais sur le brancard, mais je n’avais pas peur. J’étais habitée d’un calme et d’une force qui ne venaient pas de moi. C’était si vrai que l’anesthésiste lui-même s’en rendit compte. Il me dit que j’étais si calme que je ne semblais pas être la personne qu’on devait opérer. Il avait raison. Père Giacomo était à mes côtés. Pendant que je l’invoquais, la peur me quitta. L’opération fut longue, mais réussie.

Le 5 mai 2000, je suis retournée à Lourdes, toujours comme sœur de l’UNITALSI. Je voulais déposer des roses sur la tombe, mais l’espèce que je voulais ne se trouve pas à Lourdes. J’en avais aussi demandé à Mademoiselle Madeleine [Rousseaux, qui, depuis août 1995 vient mettre de l’ordre sur la tombe du Père Giacomo, à la place de Mademoiselle Madeleine Marty, morte en 1985].

J’en ai donc acheté en Italie, avant de partir. C’était normal qu’il y ait des fleurs à moi sur la tombe, parce que Père Giacomo m’a obtenu tant de grâces: il m’a rendue heureuse, m’a fait connaître ce qu’est vraiment l’amour et comprendre ceux qui souffrent. Je suis restée cinq jours à Lourdes et chaque jour, j’allais vite sur sa tombe et y conduisais ceux qui voulaient le connaître. On aurait dit que mes roses venaient d’être coupées et sur sa photo je le voyais sourire. Il semblait me dire: «Merci pour ta pensée. J’accepte tes roses avec grand plaisir.»
(...).

Salutations distinguées.

Luciana Pavan

02. Arcore (Milan), le 9 avril 2004
Franca Chiazzo – Via Gilera, 11/1 – 20043 Arcore (Milano)

 

Révérend Père Rodolfo Saltarin,

Il y a quelque temps, j’ai reçu par hasard le dépliant consacré au Père Giacomo Filon. Je lus sa brève vie et en fus touchée. Or, à ce moment-là, mon beau-frère fut opéré d’une tumeur à l’intestin. L’intervention et ses suites furent assez bonnes. Quelque temps après, cependant, on découvrit lors d’une scintigraphie des zones d’amas sur le bras droit, zones de métastases, qui provoquaient des douleurs et limitaient les mouvements.

Je ne perdis pas une minute et priai chaque soir le Père Giacomo. Il écouta vite ma prière et il ne tarda pas à remettre les choses en place, en obtenant la guérison de mon beau-frère. Celui-ci reprit une vie normale, avec cependant un traitement de soutien.

Je ne doute pas un instant que le Seigneur ait voulu nous bénir par l’intercession du Père Giacomo. J’ai voulu vous raconter ces choses et vous dire avec joie les grands bienfaits que le Père Giacomo a obtenus du Bon Dieu pour mon beau-frère. Je le prie encore et je le ferai toujours, car le peu que j’ai lu à son sujet m’a fait comprendre sa spiritualité.

(...).

Je vous baise les mains avec dévotion.

Franca Caiazzo

03 – Milan, le 11 novembre 2006
Caterina Corrado – Via Chiossetto, 9 – 20122 Milano

 

Révérend Père Rodolfo Saltarin,

(...)
Il y a huit ans, dans un train de malades qui se rendait de Milan à Lourdes, j’appris que dans le cimetière de Lourdes est enterré le Père Giacomo Filon, capucin, qui obtient beaucoup de grâces, surtout sur sa tombe.

(...)
J’en viens maintenant à l’objet de mon courrier. Le 4 mars 2005, j’ai commencé à avoir des problèmes aux yeux et des vertiges, probablement dus à un stress important et une grosse fatigue (déménagement, mariage de mon fils,…). Ne pouvant regarder la lumière, je me suis faite observer par différents oculistes parmi lesquels les Professeurs Cortesi, Buratto et Alini de la Maison de Soins Pie X, Centres diagnostiques… Souvent, je devais étendre un mouchoir devant les yeux, parce que les lunettes sombres n’étaient pas assez puissantes pour me protéger de la lumière.

Les avis des divers spécialistes divergeaient. On m’avait diagnostiqué un vieillissement prématuré des cellules, des problèmes de microcirculation, une cataracte, un détachement du corps vitré de l’œil. A moins d’être accompagnée, je ne pouvais plus voyager ni regarder les horaires des trains comme j’en avais l’habitude. La résonance magnétique et le scanner n’avaient rien remarqué de significatif du point de vue neurologique.

L’année dernière, à Lourdes, je ne fus plus capable de remplir les fonctions habituelles de mon service [elle rendait service à l’Accueil St-Frai, N.d.R.] et cette année je pensais ne pas pouvoir y retourner. Cependant, je pus y aller le 8 octobre et me suis vite rendue sur la tombe du Père Giacomo Filon. Mais avant, près de l’église paroissiale, j’ai acheté chez un fleuriste que je connais bien une belle plante pour la porter au Père.

Je me suis recueillie quelques minutes sur la tombe pour prier. Tout de suite après, comme suivant une inspiration, je suis retournée chez la fleuriste, Madame Fabienne Podevin. Je me suis rappelé que deux ans avant, elle m’avait parlé d’un docteur très bon, homme de foi et de prière dévot au Padre Pio, le Docteur Duval. Malgré l’heure du déjeuner et ses multiples occupations, la fleuriste céda à mon insistance et téléphona au Docteur qui, après avoir dit qu’il ne pourrait pas me recevoir, accepta finalement.

Dans la salle d’attente du Dr Duval se trouvaient des patients de tous âges avec des problèmes orthopédiques. Lorsque vint mon tour, je lui dis: «Je ne pense pas que vous puissiez m’aider, parce que j’ai des problèmes de vue.» Et il me répondit: «Si, je le peux. Vous avez bien fait de venir à Lourdes.» D’un seul regard, il a vu de quoi je souffrais et a recouru à sa spécialité, la kinésithérapie. Après la séance, j’ai ressenti une grande amélioration.

Je suis revenue à l’Accueil St-Frai pleine d’énergie et capable de travailler à un bon rythme, comme deux ans auparavant. Les dames qui travaillaient avec moi ont remarqué un changement considérable dans toute ma personne.

Je retiens d’avoir eu une grande grâce, une grâce reçue par l’intercession du Père Giacomo Filon, qui m’a guidée vers les instruments de l’action divine: [la fleuriste Fabienne Podevin et le Dr Duval: N.d.R.].

En foi de quoi.

Caterina Corrado

04. Turin, le 2 avril 2008
Sr. Lorenza Girardi – Suore Minime di N.S. del Suffragio – Via S. Donato, 31 – 10144 Torino

Révérend Père,

Il y a vingt mois environ, on m’a donné à lire un ouvrage sur le Père Giacomo Filon. Sa vie passée dans le sacrifice et le silence m’a frappée. La personne qui m’offrit le livre collait alors des reliques du Serviteur de Dieu sur ses images. Comme je souffrais depuis plus d’un an d’une inflammation au talon, elle me contraignit à placer une de ces reliques sous le talon malade. Mais il me semblait exagéré pour ma part de gâcher une relique pour ça.

Le douleur au talon, tantôt supportable, tantôt intense, me faisait boiter. Par la suite, je fus invitée à un pèlerinage à Lourdes. J’y eus la possibilité d’aller au cimetière communal sur la tombe du Père Giacomo qui, j’en suis témoin, est le but de pèlerinages continus. Cela me donna beaucoup de joie.

Il y avait environ un an que ce malaise m’affectait. Un jour, en accompagnant une personne chez le rhumatologue, je profitai de l’occasion pour lui exposer mon problème. «Il n’y a rien à faire –me répondit-il – priez davantage». Je ne fis paraître aucune réaction au dehors et me retirai en bon ordre, mais sans me sentir obligée de prier… davantage.

Depuis plus de trois mois, la douleur au talon a disparu et je parviens aisément à faire tout ce que mon âge m’autorise encore. Je remercie le Père Giacomo pour le cadeau qu’il m’a fait.

(...)

Avec mes respects.

Suor Lorenza Girardi

05. Turin, le 27 mai 2008
Miriam Bonamico – Via Spallanzani, 16 – 10134 Torino



Révérend P. Rodolfo Saltarin, vice-postulateur,

Depuis qu’une amie m’a parlé du Père Giacomo Filon et de sa tombe à Lourdes, c’est la seconde fois qu’à l’occasion d’un pèlerinage, je vais prier sur la tombe de ce Saint Père. Cela me cause une grande émotion et je lui adresse ma prière.

On m’a dit, et je l’ai aussi lu sur internet, que vos frères Capucins voulaient transférer ses restes en Vénétie, où, paraît-il, une tombe est prête pour les recevoir. Permettez-moi de vous donner mon avis: ne faites pas cela, ne transférez pas ses restes. Père Giacomo doit rester à Lourdes, lui-même l’a désiré; il y est aimé et vénéré, près de «sa Petite Maman» et à côté de sa «fidèle gardienne», [Mademoiselle Madeleine Marty (1907-1985), N.d.R.], qui durant toute sa vie a pris soin de sa tombe.

Désormais, sa tombe fait partie du «parcours» du pèlerinage. Laissez les choses comme elles sont. Il n’y a pas que les gens de Vénétie qui se recueillent sur sa tombe, mais, grâce au bouche à oreille, des pélerins de toutes origines.

Salutations distinguées.

Miriam Bonamico


06. Cabella Ligure (Alessandria), marz 2008

Alfonso Daglio – Via delle Gabelle, 1 – 15060 Cabella Ligure (Alessandria)

Révérend Père et cher Ami Rodolfo,

À notre passage à Padoue avec notre ami Gino Carmelo vous nous avez encouragés à écrire ce que nous savions au sujet du Père Giacomo, notre saint ami.

(...)

Pour vous raconter comment je l’ai connu, il me faut retourner longtemps en arrière, en 1975, lorsque, à mon septième pèlerinage à Lourdes, j’ai commencé à servir comme brancardier de l’OFTAL [Œuvre fédérative de transport des malades à Lourdes, N.d.R].

(...)

J’étais plongeur et au service d’un vrai cuisinier de restaurant prénommé Pierluigi, que je connais depuis longtemps. Jusqu’ici rien à voir avec le Père Giacomo. Mais dans les desseins inscrutables du Seigneur quelque chose, à mon insu, me mettait sur sa route.

Sur le boulevard de l’Asile, où mourut il y a des années le Père Giacomo [le 21 Juillet 1948: N.d.R.], allait et venait, chaque jour, une dame couverte d’un manteau et d’un bonnet et portant un bâton et, chose très importante, un chapelet à la main (elle le récitait tous les jours pour tous ceux qui avaient besoin de se tourner vers la Mère du Ciel pour lui demander des grâces). C’était une amie de notre secrétaire générale, qui presque tous les jours venait à la cuisine et disait: «Regardez dans le frigo, vous y trouverez un biftek, faites-le cuire. Coupez une tomate. Laissez-les sur la table, recouverts. Lorsque les autres seront tous au restaurant pour le déjeuner, Geneviève Steinherz arrivera et se servira.»

Cette dame était une juive convertie, qui s’était réfugiée à Lourdes pour échapper aux persécutions nazies. Elle venait de Paris, où elle était née le 20 mars 1892. [Elle mourra à Lourdes le 10 mars 1983, N.d.R.]. Ayant découvert l’histoire des Apparitions de la Dame Blanche, elle s’était entièrement vouée à elle. Des années après sa conversion, elle prit aussi connaissance de l’histoire du Père Giacomo.

Ce dernier fut enterré au cimetière communal de Lourdes [le 23 juillet 1948, N.d.R.], près du mur d’enceinte. Il demeura là quelque temps, comme oublié, jusqu’au jour où des habitants de Lourdes allèrent en pèlerinage voir le Padre Pio dans l’intention de se confesser à lui. La file d’attente des pénitents était très longue.

Lorsqu’arriva le tour du premier lourdais et avant que celui-ci n’ouvre la bouche, Padre Pio, sans que personne ne lui ait dit qui c’était, lui dit: «Pourquoi êtes-vous venus jusqu’ici, chez moi, alors que dans votre cimetière il y a un moine italien, qui est peut-être plus saint que moi et que saint Antoine? Rentrez chez vous et demandez aux autorités de le retirer de sa tombe actuelle et de le mettre dans une sépulture plus appropriée à sa dignité». Et ainsi fut fait. [Le 25 octobre 1949, à 10 heures et demie, le corps du Père Giacomo fut sorti de son cercueil d’origine et placé dans un double cercueil (l’un en zinc et l’autre en bois), transféré dans un lieu central du cimetière et placé dans une tombe nouvelle (avec monument), construite par des français sur le dessin de l’architecte italien: Leone Morandini, de Cividale des Friuli, N.d.R.].

A ce moment-là entra en scène Madame Geneviève Steinherz [présente à la translation: N.d.R.]. Elle prit la main du Père, la souleva sans aucun signe de rigidité, comme s’il venait de mourir. L’épisode fit grand bruit.

En février 2001, alors que je me préparais à partir en pèlerinage à Lourdes, une voisine me fit part d’une triste nouvelle. Une de mes connaissances, jeune maman, était dans le coma avec une tumeur au foie. La voisine me donna une photo à porter à la Grotte et me demanda de prier pour la malade, Paola. A mon retour, on me dit que Paola était sortie du coma. Par la suite sa mère et elle vinrent me remercier et me dire qu’elle, Paola, voulait aussi aller à Lourdes avec son mari et leur fils de 7 ans.

Nous y sommes allés à Noël en compagnie de mon ami Gino. Lorsque nous nous sommes retrouvés seuls lui et moi, je lui ai parlé de la situation de mon amie Paola et lui, sans hésiter, me répondit: «Nous la conduirons chez le Père Giacomo». Je ne savais encore rien de ce Père. Nous l’y avons donc conduite. J’ai vu ses larmes couler tant à la Grotte que sur la tombe du Père Giacomo, des larmes d’émotion.

Elle était sur une liste d’attente pour une transplantation du foie, mais après ce voyage, on l’enleva du nombre parce que la transplantation n’était plus nécessaire. Son médecin, une femme, lui demanda si par hasard elle avait été à Lourdes… Elle lui a même confié une intention particulière: « Paola, je suis mariée depuis dix ans; je désire un enfant, mais il n’en vient pas.»

Paola a prié la Vierge Immaculée de Lourdes et le Serviteur de Dieu Giacomo Filon. Quinze jours après, alors qu’elle devait revoir le même docteur pour les contrôles habituels, elle lui téléphona afin de fixer une date pour la visite. Le docteur lui répondit d’attendre encore quelques jours. Pourquoi? Elle était alitée et attendait un enfant. Le 17 juin 2006, le fils de Paola reçut le sacrement de Confirmation. Parmi les invités se trouvait le docteur en question.

Après cette fois-là, Paola n’est plus retournée à Lourdes. Toutefois, lorsqu’elle sait que j’y vais, elle me donne de l’argent pour acheter des roses pour l’Immaculée et pour le Père Giacomo. Elle le prie plusieurs fois par jour et porte toujours sa relique sur elle.

(...).

Avec mes amitiés.

Alfonso Daglio

 

 
 
 
   
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